les Anciens d'Unisys

un peu d'histoire


les Anciens d'Unisys

 

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La porte du PSV était entr'ouverte! C'est Howard STARK un autre pilote exécutant régulièrement la ligne New-York -Boston en transport de passagers qui écrivit le …

"SOFTWARE" mettant à la portée de tous une exploitation sûre et efficace du gyroscope de Sperry. Son secret résidait en ceci : quand le pilote ne se sert que de ses instruments il doit agir méthodiquement, consulter les cadrans dans un ordre déterminé et surtout leur obéir aveuglément ainsi que l'avait pressenti Lindberg. Voici la méthode "Un Deux Trois" imaginée par Stark :

          - Un                   consulter le gyroscope (Un et demi : ramener si nécessaire les ailes à l'horizontale)

          - Deux               consulter l'indicateur de vitesse, trop de vitesse on pique, pas assez on grimpe!
                                    (Deux et demi tirer ou pousser le manche pour relever ou abaisser le nez)

          - Trois               consulter l'altimètre, puisque les manoeuvres précédentes assurent à l'avion une vitesse raisonnable s'il perd de l'altitude c'est que le moteur ne tourne pas assez vite et vice versa!
                                    (Trois et demi : agir sur la manette des gaz).

Pour voler sans encombre dans la crasse, le pilote doit respecter et appliquer sans faille ces trois opérations :
Un Deux Trois jusqu'à ce que les nuages se dissipent. Et çà marche! La méthode est infaillible : pour ne pas laisser périr l'idée Stark écrivit un livre exposant la "METHODE UN-DEUX-TROIS". Il lui fallut l'imprimer et le distribuer lui-même avant de périr dans une tempête de neige au-dessus de l'Utah.

De nos jours ...
rien n'a vraiment changé : les générations de pilotes réapprennent qu'on ne sent pas un virage : on perçoit tous les mouvements de l'avion, on sent qu'il monte, descend, ralentit, accélère, que le nez s'élève ou s'abaisse ... mais on ne sent pas le virage! Lorsque le gyroscope assure que l'avion est incliné le pilote ne sent rien, l'aiguille donne une indication en apparence "stupide" ne correspondant à aucune sensation.

Voler sans visibilité est exaspérant et mentalement épuisant pour les débutants parce que les indications du gyroscope contredisent les sensations : c’est seulement quand il fait partie du système nerveux d’un individu que celui-ce est devenu capable de voler en PSV.

Les fabricants d’instruments de bord recherchaient un moyen de rendre le gyroscope plus parlant, on dirait aujourd’hui « ayant une interface utilisateur » graphique beaucoup plus naturelle à interpréter pour le cerveau du pilote . Là encore c’est SPERRY qui transforme l’instrument en une fenêtre (vous avez dit « Window ? » ) qui porte encore aujourd’hui le nom d’ « horizon artificiel ». Au lieu d’un cadran il offre au regard du pilote une vue presque réaliste du paysage dans laquelle on distingue le ciel (en bleu déjà ! !), le terrain (en gris sombre) et la ligne d’horizon, le tout vu depuis l’avion. Dans ce décor une petite maquette, en réalité fixe par rapport à l’avion) semble se déplacer relativement au paysage de fond  à la fois latéralement (inclinaison à droite ou à gauche) et longitudinalement (assiette à cabrer ou à piquer).

« Un vrai miracle ! Voilà un instrument qui permet à chacun de SE voir comme les autres LE voient »

L’histoire des hommes est un perpétuel recommencement : hardware, software, Window, en aviation ou en informatique … cette aventure fait partie du patrimoine d’UNISYS née de la fusion de SPERRY-UNIVAC et de BURROUGHS.

Y a t’il une morale ?

Mais oui bien sûr ! Si vous entendez un jour un homme de marketing parler de « jouets » en regardant les petits systèmes çà n’a peut-être rien de péjoratif ! Au contraire chaque employé d’UNISYS doit réaliser qu’il a reçu en héritage une société pour moitié issue de ce qui n’était à l’origine qu’un simple JOUET !

JP. Jacquemin

indicateur de virage