|
un peu d'histoire |
|
...
…"SOFTWARE"
mettant à la portée de tous une exploitation sûre et efficace du gyroscope
de Sperry. Son secret résidait en ceci : quand le pilote ne se sert que de
ses instruments il doit agir méthodiquement, consulter les cadrans dans un
ordre déterminé et surtout leur obéir aveuglément ainsi que l'avait
pressenti Lindberg. Voici la méthode "Un Deux Trois" imaginée par Stark :
- Un
consulter le gyroscope (Un et demi : ramener si nécessaire les ailes
à l'horizontale)
- Deux
consulter l'indicateur de vitesse, trop de vitesse on pique, pas
assez on grimpe!
- Trois
consulter l'altimètre, puisque les manoeuvres précédentes assurent à
l'avion une vitesse raisonnable s'il perd de l'altitude c'est que le moteur
ne tourne pas assez vite et vice versa!
Pour voler sans
encombre dans la crasse, le pilote doit respecter et appliquer sans faille
ces trois opérations :
De nos jours ...
Voler sans visibilité est exaspérant et mentalement épuisant pour les débutants parce que les indications du gyroscope contredisent les sensations : c’est seulement quand il fait partie du système nerveux d’un individu que celui-ce est devenu capable de voler en PSV.
Les fabricants
d’instruments de bord recherchaient un moyen de rendre le gyroscope plus
parlant, on dirait aujourd’hui « ayant une interface utilisateur » graphique
beaucoup plus naturelle à interpréter pour le cerveau du pilote . Là encore
c’est SPERRY qui transforme l’instrument en une fenêtre (vous avez
dit « Window ? » ) qui porte encore aujourd’hui le nom d’ « horizon
artificiel ». Au lieu d’un cadran il offre au regard du pilote une vue
presque réaliste du paysage dans laquelle on distingue le ciel (en bleu
déjà ! !), le terrain (en gris sombre) et la ligne d’horizon, le tout vu
depuis l’avion. Dans ce décor une petite maquette, en réalité fixe par
rapport à l’avion) semble se déplacer relativement au paysage de fond
à la fois latéralement (inclinaison à droite ou à gauche) et
longitudinalement (assiette à cabrer ou à piquer).
« Un vrai miracle !
Voilà un instrument qui permet à chacun de SE voir comme les autres LE
voient »
L’histoire des
hommes est un perpétuel recommencement : hardware, software, Window, en
aviation ou en informatique … cette aventure fait partie du patrimoine
d’UNISYS née de la fusion de SPERRY-UNIVAC et de BURROUGHS.
Y a t’il une
morale ?
Mais oui bien sûr !
Si vous entendez un jour un homme de marketing parler de « jouets » en
regardant les petits systèmes çà n’a peut-être rien de péjoratif ! Au
contraire chaque employé d’UNISYS doit réaliser qu’il a reçu en héritage une
société pour moitié issue de ce qui n’était à l’origine qu’un simple JOUET ! JP. Jacquemin
|